"C'est un miracle que nous soyons arrivés jusqu'ici :" L'étrange histoire de Rockin' Rudy's

Jul 30, 2023

Jayson Schultz n'a jamais ressenti autant de respect pour le désordre que lorsqu'il est entré pour la première fois dans le grenier du magasin principal de Rockin' Rudy.

Ses yeux se tournèrent vers les figurines Austin Powers, les vieilles files d'attente de cinéma pour les cinémas depuis longtemps fermées, les distributeurs PEZ de la série collector de « Star Trek Next Generation » édition du 25e anniversaire – non ouverts, bien sûr.

Les bibelots s'entassaient si haut et si densement que Schultz ne pouvait pas marcher plus d'un pied dans l'espace sans risquer de renverser un précieux artefact. Il se souvient de son souffle coupé face à la tâche qui l'attendait et de la curiosité curieuse qui l'a pris.

Schultz est l'homme chanceux qui parvient à trier la horde de Bruce Micklus, le fondateur de Rockin Rudy's, ce qui a demandé des mois d'efforts. En tant que Bruce-ologue autoproclamé, il a dit que c'était un honneur.

"Ce sont des habitudes géniales comme celles-ci qui ont mis Rockin Rudy's sur la carte", a déclaré Schultz. « Qui sait quelles choses je vais trouver. C’est pour ça que je vis.

Bruce Micklus dans le département des disques de Rockin Rudy's. Micklus a commencé à louer des disques avant que les maisons de disques ne le menacent de poursuites judiciaires en 1987 et ne soient obligées d'arrêter ses ventes de location.

Rockin' Rudy's est l'une des premières destinations hors campus des étudiants de l'Université du Montana à Missoula. Encouragé par les animateurs d'orientation, les assistants résidents et les conseils de leurs pairs, c'est un endroit privilégié pour les cadeaux et la décoration des dortoirs.

En entrant dans le magasin principal, vous découvrirez un labyrinthe sinueux de bijoux, de vinyles, de cartes, d'encens, de bonbons étrangers et de livres de tarot. Un coin est rempli de livres d’auto-assistance, tandis qu’un autre présente des gants de cuisine avec des motifs tricotés « Attention, ou maman va perdre sa merde ».

Ce sont les collections de niche, mais abondantes, qui attirent les étudiants de première année et obligent les employés comme Schultz à rester plus de 30 ans. Cela, ainsi qu'une adoration presque sectaire pour l'étrange, l'inconnu et le contestataire, alimentent l'existence de Rockin' Rudy.

Même si de nombreuses personnes à Missoula et dans la communauté UM savent ce qu'est Rockin' Rudy's, ses origines risquées et ses démêlés occasionnels avec la justice sont souvent oubliés.

"Pour être tout à fait honnête, c'est un miracle que nous soyons arrivés jusqu'ici", a déclaré Micklus.

Mais alors que Micklus approche de son 75e anniversaire et que la direction change de mains, la question se pose de savoir si Rockin' Rudy's maintiendra ou non ses manières excentriques pour toujours.

Les colocataires de première année Chloe Roy et Britton Sanford achètent chez Rockin' Rudy's des rideaux pour leur dortoir après les heures d'orientation des étudiants le 22 août.

Bruce Micklus compare la musique aux drogues et l'industrie musicale aux grandes sociétés pharmaceutiques.

Il ne dirait pas que sa carrière est alimentée par la rancune contre l’industrie musicale, mais il admettra qu’il a tendance à repousser les limites – surtout si cela signifie « reprendre la musique pour le citoyen moyen ».

Né au Minnesota et élevé à San Francisco, la musique a toujours été importante pour lui. À l'université, il jouait du trombone basse dans des groupes de jazz tout en poursuivant ses études en journalisme. Il a marché avec des marins de la Marine et d'autres Marines lors des défilés du Mardi Gras après s'être enrôlé dans le Corps des Marines en 1967.

Vivant sur une base militaire au Japon de 1967 à 1970, le meilleur accès à la musique se trouvait à la bibliothèque de la base, où il louait des disques et les copiait sur cassettes dans son bureau. À son retour en Amérique après trois ans, pour poursuivre ses études à Eugene, dans l'Oregon, il appelait le magasin de disques d'occasion à proximité trois fois par semaine pour s'enquérir des nouvelles entrées et parcourait l'Armée du Salut tout aussi souvent pour constituer sa collection de copies.

À l'époque, faire des copies de musique n'était pas reconnu par la loi, mais les magasins ne posaient pas trop de questions, a déclaré Micklus.

Cependant, l'un des employés d'un magasin de disques fréquenté par Micklus s'est intéressé. Ils sont rapidement devenus amis et ont emprunté 5 000 $ aux parents de son ami pour ouvrir leur premier magasin de musique à Bend, dans l'Oregon, en 1974. Les disques et les cassettes étaient en vogue sur le marché, et les deux aimaient collectionner les œuvres d'art bon marché qui accompagnaient les présentoirs de disques, qui Micklus vendra plus tard.

Cet art, destiné à être accroché au-dessus des disques comme signe pour les présentoirs, n'est pas censé être disponible pour les acheteurs, mais Micklus n'aimait pas l'idée que les règles de l'industrie musicale aient plus de pouvoir sur lui que nécessaire.